1.2.2 Exemples de recherches effectuées pour NIME
Mon premier objectif était de connaître le type de travail qui a été réalisé pour les
précédentes éditions de NIME. Or, NIME a déjà connu de nombreux projets traitant du
contrôle de sons par les gestes. Quelques travaux ont particulièrement retenu mon
attention : par exemple la « GXTAR », guitare améliorée, et un système permettant
d'ajouter au son d'un saxophone des effets contrôlés par les gestes du musicien.
1.2.2.1 La « GXTAR », un exemple de travail sur une guitare
Le but de la « GXTAR » est de recréer un instrument semblable à une guitare, mais
ayant un fonctionnement basé sur des capteurs de position. D'une vraie guitare, les
chercheurs n'ont gardé que le manche et le corps.
Ce projet m'a intéressé du point de vue utilisation de capteurs, même si ces
capteurs ne sont pas du même type que ceux que j'ai utilisé pour mon projet.
Ici, deux lignes de capteurs sensibles au touché simulent deux cordes le long du
manche. Ainsi, il a été possible de recréer le son d'une note, selon la position d'un doigt du
musicien sur le manche. Un autre type de capteur, un joystick à 3 dimensions a permis de
simuler le tirage des cordes. Ainsi, les chercheurs, en inventant un instrument, on aussi
inventé une nouvelle manière d'appréhender le jeu musical. C'est sur ce point que ce
projet m'a interpellé.
1.2.2.2 Des effets contrôlés par des gestes sur un saxophone
Un deuxième projet, toujours dans le même esprit, s'approche un peu plus du mien.
Il s'agit d'un saxophone, non modifié cette fois ci. Par contre, une multitude de capteurs de
mouvement sont placés sur le saxophoniste. A chaque capteur correspond un effet, ou un
son différent. Le musicien peut alors agir comme bon lui semble sur le son produit, avec la
seule aide de ses mouvements.
Evidemment, l'utilisateur peut configurer comme bon lui semble son panel d'effets
selon les mouvements choisis. Ainsi, les pieds, les bras, le corps tout entier fait partie de
l'instrument, participe à l'élaboration du morceau de musique.
C'est ainsi que le musicien a l'impression de jouer d'un nouvel instrument, alors qu'il
ne fait qu'utiliser les mouvements de son jeu habituel. Le saxophoniste peut être assimilé
à un danseur, tellement les gestes prennent de l'importance dans le morceau de musique.
Grâce à ce système, il doit être beaucoup plus conscient de chacun de ses gestes qu'en
temps normal.
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